giovedì 6 gennaio 2011

Un désir irrépressible de décevoir

Adamsberg était docile, il avait tendance à coucher avec toutes les filles qui en avaient envie, et parfois ça lui semblait vraiment la bonne chose à faire, puisque ça avait l'air de faire plaisir à tout le monde, et parfois ça lui semblait vain.

[...]

Ce n'était pas à cause de tout ça qu'Adamsberg s'appliquait ce soir à éviter Christiane. Peut-être à cause du regard de la jeune fille à la poste. Peut-être parce qu'il avait trouvé Christiane en train de l'attendre, certaine qu'il sourirait, certaine qu'il ouvrirait sa porte, et puis qu'il ouvrirait sa chemise. et puis son lit, certaine qu'elle ferait le café le lendemain. Certaine. Et Adamsberg, les certitudes que les autres posaient sur lui, ça l'assassinait. Ça lui donnait un désir irrépressible de décevoir.

Fred Vargas, L'homme aux cercles bleus

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